Depuis plus de 25 ans, « l’ensemblier Coup de Main – CDM Intérim » ‘uvre à l’insertion des personnes en difficultés professionnelles et sociales. Et c’est dans cette optique que l’association vient d’acquérir trois scooters, pour un montant de 5.000 €, dont 40 % ont été financés par le Conseil régional d’Auvergne.

Les cyclomoteurs ont été réceptionnés par l’association la semaine dernière, en présence de la sous-préfète Corinne Simon, du maire d’Ambert Myriam Fougère et du conseiller régional Éric Dubourgnoux. Ils sont mis à disposition du public de CDM – Coup de Main gracieusement.

« Ça avait déjà été fait en 2005, il y avait une flotte de trois scooters pendant 5 ans. On a décidé de renouveler l’opération car elle a été favorable, commente Philippe Pinton, le directeur de la structure. Ça va permettre de remettre les personnes que l’on aide dans le monde du travail. » Car le manque de moyen de locomotion peut constituer un frein vers la reprise d’un emploi et, à la longue, un découragement. Le scooter prêté par l’association ne peut évidemment être utilisé que dans le cadre d’un déplacement du domicile au lieu de travail. Et « le fait d’avoir un scooter peut les accompagner vers un permis voiture », espère Philippe Pinton.

Concrètement, le prêt est soumis à une convention de 15 jours, renouvelable. « Ça permet de les voir, de faire le point avec eux. On en profite aussi pour vérifier l’état du scooter afin de les responsabiliser. Un état des lieux est fait avant et après le prêt. Il y a aussi un côté pédagogique, on insiste sur la sécurité. »

Cet outil est l’exemple même de la volonté de la structure de tout mettre en ‘uvre pour aider les personnes isolées, socialement ou professionnellement, à retrouver un lien avec le travail. Dans un premier temps, c’est à travers l’association Coup de main, plutôt tournée vers l’aide à la personne, que se fait la transition. « Ça permet de rerentrer dans le monde du travail, ce n’est pas la même rigueur que dans une entreprise, même s’il y a des règles à respecter », explique Philippe Pinton.

Puis, avec CDM Intérim, la structure propose des missions d’intérim avec un accompagnement.

L’organisme finance également des formations, sous certaines conditions. « Le but, c’est de les professionnaliser pour que ça débouche sur du pérenne, et aujourd’hui beaucoup de gens manquent de qualifications, ça peut permettre une évolution. »

En 2013, l’association a permis à 70 personnes de signer un contrat à durée indéterminée (CDI).

Elsa Luciany